L'Hypnose et le deuil périnatal
- tamarabartolohypno
- 16 déc. 2024
- 2 min de lecture

"Notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse
Je te déteste comme cette phrase qui dit
C'était trop beau pour être vrai" Lomepal
Ces quelques mots de Lomepal pour moi, définissent exactement ce que je ressens lors du décès de mon fils en 2019.
Cette année de vie passée avec mon mari, mon fils tout semblait trop beau pour durer et c'est presque normal que tout soit fini alors....
Comme si la vie m'avait rattrapée en me présentant la mort.
Comme si la maternité m'avait donné la sensation d'être invincible , rien ne pouvait m'arrêter et pourtant.
A ce moment là, je ne connais pas l'hypnose, je ne connais pas ces pratiques non conventionnelles , pour moi l'hypnose c'est les spectacles ça n'a rien de thérapeutique.
Je traverse donc cette tragédie, cette épreuve de vie , je ne sais pas comment le qualifier à l'époque et je ne sais toujours pas aujourd'hui.
Je découvre l'hypnose thérapeutique des années plus tard et c'est un véritable tournant dans ma vie, ma vie de femme, de maman endeuillée et de maman.
Grâce à l'hypnose je découvre une façon d'être différente, comment me relier à mon inconscient et surtout aux émotions enfouies.
Je découvre des parties de moi qui ont oeuvrées pour moi pour ma survie et qui maintenant sont en souffrance car elles ne sont plus à leur place et elles ont besoin de moi aujourd'hui pour vivre et se mettre à jour correctement.
Des mécanismes de défenses, de survies qui se sont mis en place à mon insu pour me permettre, permettre à mon cerveau de survivre dans le méandre de la douleur, la colère, la peine...
L'hypnose me permet alors de me rencontrer différemment.
Je mets alors des mots sur les maux, moi qui me pensais que tout était bien rangé bien cloisonné je réalise que je suis une plaie ouverte que j'ai rafistolé tant bien que mal avec des bouts de ficelles.
Je réalise qu'il y a des mots que je ne peux entendre , ni prononcer "jeune maman" car c'est trop violent pour moi; lorsque les gens me demandent combien j'ai d'enfants? j'ai toujours un moment de doute.
Qu'est ce que je dois répondre? 2? 3? si je dis 2 est ce que j'oublie Leandro? si je dis 3 je dois alors expliquer et est ce que j'en ai envie?
Je réalise surtout que je suis soumise à beaucoup de "je dois" "il faut" parce que c'est la société qui m'y oblige.
Le deuil d'un enfant c'est tabou, ça fait peur comme si il pouvait y avoir un effet de contagion.
Et je me suis contrainte à cette façon de penser, malgré moi, car je ne veux pas mettre les gens mal a l'aise parce que si c'est le cas " je devrais les rassurer, les réconforter".
Et, qui l'a fait pour moi? personne
Je réalise alors que JE n'ai autorisé personne à le faire pour moi, que ce moment de vie je l'ai vécu seule aussi entourée que j'ai pu l'être.
Alors aujourd'hui je me l'autorise et je veux le proposer aussi.
Commentaires